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donc tendance à synthétiser les descriptions d'objets, ce qui est normal
compte tenu de l'objectif de classification des individus (et non pas des
objets).
Pour les individus à classifier au contraire, le biologiste va multiplier les
descriptions de spécimensqu'il juge appartenir à la même classe afin
d'éviter les synthèses de descriptions : chaque description de spécimen
sera affectée de l'étiquette du nom de la classe. Regrouper ces spécimens
en une seule description conduirait au risque de décrire sous un même
nom d'Espèce des spécimens appartenant en fait à des classes différentes.
Ce regroupement généralise et fait perdre de l'information. Par exemple,
si on décrit un spécimen dont la taille des spicules est [5, 12] mus et un
autre spécimen dont la taille des spicules est [10, 15] mus et que dans un
premier temps, on considère que les deux spécimens appartiennent à la
même classe, on serait amenés à regrouper deux descriptions en une seule
avec la taille des spicules égale à [5, 15] mus. Ce faisant, si on découvre
plus tard que les deux spécimens appartiennent en fait à des classes
différentes, soit on devra refaire des descriptions conformes aux
spécimens (il faut donc bien conserver les échantillons) ou alors si les
spécimens ne sont plus disponibles, on aura perdu de l'information (car
on a généralisé en regroupant deux descriptions).
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2)La qualité de l'échantillon est un facteur important pour être en mesure de
faire de bonnes descriptions. L'idéal est de pouvoir récupérer des
renseignements sur le spécimen vivant dans son milieu d'origine, puis de le
décrire en laboratoire avec les techniques appropriées. On peut préserver ainsi
certaines nuances de description (les couleurs par exemple) ainsi que des
informations complémentaires utiles pour pouvoir expliquer certaines
observations (analyses de sol, traitements préventifs pouvant influencer
l'extériorisation des symptômes en pathologie végétale). Les êtres vivants
évoluent dans le temps ce qui provoque le plus souvent des phénomènesde
dégradation préjudiciables pour leur description. C'est ainsi le cas des
échantillons de plantes dont la fraîcheur n'est pas conservée très longtemps ou
bien encore des plantes qui ne sont pas prélevées en début d'attaque et qui
manifestent des symptômes secondaires (de faiblesse, saprophytes) masquant la
cause primaire de la maladie [Conruyt & Piaton, 1987], [Blancard, 1988].
Ensuite, le spécimen devra être identifié, puis conservé dans une collection de
manière à pouvoir s'y référer dans l'avenir. Souvent, l'échantillon est incomplet
ou n'existe qu'en morceaux du fait des expérimentations qu'il a subies. Des
normes de conservation dans les muséums sont établies pour bien l'entretenir et
perdre le moins d'information possible. Néanmoins, pour les descriptions de
maladies, les échantillons ne peuvent pas être gardés car les symptômes se
dégradent avec le temps et sont plutôt fugitifs.
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