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IVLE ROLE CENTRAL DES DESCRIPTIONS EN SCIENCES
NATURELLES

Les sciences dites d'observation reposent sur la capacité d'analyser la réalité des choses, en bref de décrire. L'activité de description va tellement de soi que son analyse apparaît presque comme superflue. Pourtant chacun sait qu'il y a de bonnes descriptions et de moins bonnes, et que leur emploi indispensable en tant qu'outils pose de nombreux problèmes.

Pourquoi les descriptions ? Quelles qualités doivent-elles avoir ? Telles sont les questions auxquelles il convient d'apporter des réponses claires, avant même de rechercher quelles solutions informatiques sont de nature à faciliter et à améliorer les activités de description, telles qu'elles interviennent par exemple en classification ou en détermination des êtres vivants et autres objets naturels.

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La description des différentes entités qui composent notre monde est apparue dès la plus haute antiquité comme le moyen fondamental d'accroissement des connaissances. Pour "apprendre" ce qu'est un animal, une plante, une roche, etc., il faut l'observer certes, mais aussi s'en faire une représentation mentale (pour soi-même) ou écrite (pour les autres). La transmission du savoir implique la notion de description.

Une description scientifique est une abstraction objective. Abstraction parce qu'elle permet de s'affranchir de l'observation réelle qui lui a donné matière ; et objective parce qu'elle ne laisse pas place à l'interprétation. Dans l'idéal, il n'y a pas de déformation mais une simple transcription "à l'identique" des traits concrets de l'entité observée en des caractères, ou traits, représentés. La représentation se fait traditionnellement sous forme textuelle, souvent agrémentée de dessins ; notre époque voit la banalisation de supports permettant plus de richesse et de souplesse, qu'il importe de savoir adapter à la complexité et à la variabilité du monde réel.

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1Les paragraphes 4.1 à 4.5 (inclu) correspondent à la version française de l'article [Le Renard &
Conruyt, 1994].