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Les sciences dites d'observation reposent sur la capacité d'analyser la réalité des
choses, en bref de décrire. L'activité de description va tellement de soi que son
analyse apparaît presque comme superflue. Pourtant chacun sait qu'il y a de
bonnes descriptions et de moins bonnes, et que leur emploi indispensable en tant
qu'outils pose de nombreux problèmes.
Pourquoi les descriptions ? Quelles qualités doivent-elles avoir ? Telles sont les
questions auxquelles il convient d'apporter des réponses claires, avant même de
rechercher quelles solutions informatiques sont de nature à faciliter et à améliorer
les activités de description, telles qu'elles interviennent par exemple en
classification ou en détermination des êtres vivants et autres objets naturels.
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La description des différentes entités qui composent notre monde est apparue dès
la plus haute antiquité comme le moyen fondamental d'accroissement des
connaissances. Pour "apprendre" ce qu'est un animal, une plante, une roche,
etc., il faut l'observer certes, mais aussi s'en faire une représentation mentale
(pour soi-même) ou écrite (pour les autres). La transmission du savoir implique
la notion de description.
Une description scientifique est une abstraction objective. Abstraction parce
qu'elle permet de s'affranchir de l'observation réelle qui lui a donné matière ; et
objective parce qu'elle ne laisse pas place à l'interprétation. Dans l'idéal, il n'y a
pas de déformation mais une simple transcription "à l'identique" des traits
concrets de l'entité observée en des caractères, ou traits, représentés. La
représentation se fait traditionnellement sous forme textuelle, souvent agrémentée
de dessins ; notre époque voit la banalisation de supports permettant plus de
richesse et de souplesse, qu'il importe de savoir adapter à la complexité et à la
variabilité du monde réel.
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