1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34

111

Le rôle central des descriptions en sciences naturelles

Au naturaliste spécialiste du domaine, qui travaille à son élaboration et à sa mise au point, le modèle descriptif doit se présenter de façon beaucoup plus pratique et synthétique. Son caractère structuré justifie une présentation sous forme d'un graphe d'organisation du domaine,dans lequel apparaissent au premier aspect les différentes parties ou sous-parties, avec leurs relations et leurs caractéristiques propres. La manipulation de ces "objets" (au sens informatique du terme), pour les créer, les modifier, les déplacer, leur associer des illustrations etc, gagne à se faire par voie graphique, grâce à des outils interactifs, simples d'emploi pour les mettre à la portée des biologistes non informaticiens.

Un dernier habillage, peut-être le plus important pratiquement, permet de présenter le modèle descriptif comme un véritable guide d'observation ; nous l'avons appelé "questionnaire" dans les applications que nous avons développées, car c'est lui qui est mis entre les mains du descripteur, et donne la possibilité de naviguer de manière souple mais logique entre différents écrans de saisie. Chaque écran ("carte" selon l'outil HyperCard ici employé) correspond à l'acquisition d'une description locale, en exacte conformité avec la partie correspondante du modèle descriptif. Notons ici que le modèle descriptif peut prévoir une gradation dans la précision des réponses, voire autoriser la fameuse réponse "?" qui traduit l'incertitude totale ; ceci est absolument essentiel lors de descriptions réelles, où le contexte ou les circonstances n'autorisent pas toujours des descriptions complètes (Cave canem !).

Les descriptions obtenues, dont la cohérence est assurée à chaque étape et dont la complétude est vérifiée en fin de saisie, peuvent être présentées à leur tour sous plusieurs formes. Leur forme initiale, qui est celle du questionnaire une fois rempli, peut être ré-importée pour apporter des corrections ou des compléments de description. Mais il est parfois utile de pouvoir les visualiser sous forme d'un sous-graphe instancié du modèle descriptif ; cette présentation permet de faire ressortir la structure sous-jacente à la description, qui est quelque peu perdue de vue lors de la navigation dans le questionnaire. Ces deux formes sont en fait très complémentaires, et la possibilité doit être donnée de basculer aisément de l'une à l'autre.

D'autre part, il est presque nécessaire de pouvoir présenter à l'utilisateur les descriptions sous forme d'un texte en langage naturel, ainsi qu'il y est habitué depuis toujours ; il n'est pas difficile à ce niveau d'offrir le choix entre plusieurs langues-cibles. Enfin, les descriptions saisies sont archivées avec la même représentation informatique que les modèles descriptifs, par souci d'efficacité et d'homogénéité ; de la sorte, les connaissances sur l'observable et celles sur l'observé bénéficient du même formalisme particulièrement adapté, ce qui permet de les utiliser de façon conjointe et de rendre plus cohérents et plus efficaces les programmes qui les traitent.