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Au naturaliste spécialiste du domaine, qui travaille à son élaboration et à sa mise
au point, le modèle descriptif doit se présenter de façon beaucoup plus pratique
et synthétique. Son caractère structuré justifie une présentation sous forme d'un
graphe d'organisation du domaine,dans lequel apparaissent au premier aspect
les différentes parties ou sous-parties, avec leurs relations et leurs
caractéristiques propres. La manipulation de ces "objets" (au sens informatique
du terme), pour les créer, les modifier, les déplacer, leur associer des
illustrations etc, gagne à se faire par voie graphique, grâce à des outils
interactifs, simples d'emploi pour les mettre à la portée des biologistes non
informaticiens.
Un dernier habillage, peut-être le plus important pratiquement, permet de
présenter le modèle descriptif comme un véritable guide d'observation ; nous
l'avons appelé "questionnaire" dans les applications que nous avons
développées, car c'est lui qui est mis entre les mains du descripteur, et donne la
possibilité de naviguer de manière souple mais logique entre différents écrans de
saisie. Chaque écran ("carte" selon l'outil HyperCard ici employé) correspond à
l'acquisition d'une description locale, en exacte conformité avec la partie
correspondante du modèle descriptif. Notons ici que le modèle descriptif peut
prévoir une gradation dans la précision des réponses, voire autoriser la fameuse
réponse "?" qui traduit l'incertitude totale ; ceci est absolument essentiel lors de
descriptions réelles, où le contexte ou les circonstances n'autorisent pas toujours
des descriptions complètes (Cave canem !).
Les descriptions obtenues, dont la cohérence est assurée à chaque étape et dont la
complétude est vérifiée en fin de saisie, peuvent être présentées à leur tour sous
plusieurs formes. Leur forme initiale, qui est celle du questionnaire une fois
rempli, peut être ré-importée pour apporter des corrections ou des compléments
de description. Mais il est parfois utile de pouvoir les visualiser sous forme d'un
sous-graphe instancié du modèle descriptif ; cette présentation permet de faire
ressortir la structure sous-jacente à la description, qui est quelque peu perdue de
vue lors de la navigation dans le questionnaire. Ces deux formes sont en fait très
complémentaires, et la possibilité doit être donnée de basculer aisément de l'une
à l'autre.
D'autre part, il est presque nécessaire de pouvoir présenter à l'utilisateur les
descriptions sous forme d'un texte en langage naturel, ainsi qu'il y est habitué
depuis toujours ; il n'est pas difficile à ce niveau d'offrir le choix entre plusieurs
langues-cibles. Enfin, les descriptions saisies sont archivées avec la même
représentation informatique que les modèles descriptifs, par souci d'efficacité et
d'homogénéité ; de la sorte, les connaissances sur l'observable et celles sur
l'observé bénéficient du même formalisme particulièrement adapté, ce qui permet
de les utiliser de façon conjointe et de rendre plus cohérents et plus efficaces les
programmes qui les traitent.
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