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où des corrections sur le modèle se révéleront souvent nécessaires après la phase
d'exploitation de celui-ci.
Cette première étape s'appuie sur l'expérience de l'expert, c'est-à-dire sur ses
observations initiales : la genèse de l'observable se fait donc forcément à partir
de l'observé préexistant. Il est très important que le spécialiste focalise son
attention à ce niveau car là se trouve reproduite une grande partie de son
expertise qui sera ensuite utilisée par les outils. L'expert doit faire une analyse
exhaustive de la variabilité de l'observé, afin d'être en mesure de synthétiser un
modèle complet de l'observable. Cette phase est bien évidemment contraignante
mais elle permet d'éviter des retouches futures du modèle, qui ne devront être
que locales et ne pas affecter sa structure globale.
Les logiques de description que nous avons introduites précédemment montrent
les différents aspects théoriques de la modélisation d'un domaine biologique.
Plus pratiquement, ces aspects se retrouvent à différents niveaux dans la
conception d'un modèle descriptif tel que celui sur le Genre Hyalonema.
Les concepts descriptifs n'ont pas le même niveau sémantique, certains se
plaçant au niveau de la décomposition d'un domaine, d'autres au niveau d'une
description locale d'un composant du domaine. C'est pourquoi il est très
important de les différencier dans l'optique de construire un questionnaire ayant
la qualité d'un bon guide d'observation.
Nous avons conçu le modèle observable à trois niveaux de description : objet-
attribut-valeur que nous explicitons dans les trois paragraphes suivants. Ensuite,
nous caractérisons chacun de ces trois niveaux plus précisément, ce qui constitue
notre méthode d'élaboration du modèle descriptif.
4.6.2 Décomposition de l'entité globale en objets
Ce procédé correspond à la logique de composition(§ 4.4.2). Cette logique
naturelle introduit la relation de dépendance entre les objets. En effet, le
mécanisme le plus évident consiste à partitionner la description en sous-
descriptions plus ou moins indépendantes les unes des autres et que l'on appelle
des descriptions locales. Ceci est obtenu en décomposant l'entité physique
observable en sous-parties, chacune d'elles donnant accès à ses propres sous-
descriptions. Nous avons déjà mentionné au chapitre 3 qu'à l'échelle d'une
description individuelle, l'objet équivalait à un composant de l'individu.
Par exemple, une éponge est une entité constituée de parties physiques avec
certaines relations entre elles, dont principalement la relation de sous-partie. On
décomposera donc l'éponge en différentes sous-parties décrites localement par
des caractéristiques propres. Cette décomposition suit le principe logique qui
veut que l'on décrive les objets en allant du plus général au plus particulier.
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