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Le processus d'itération est donc celui qui doit être mis en oeuvre chaque fois
qu'il faut exprimer des faits conjoints, c'est-à-dire qui sont constatés
simultanément.
4.4.7 Les conditions contextuelles
Les caractères sont généralement dépendants les uns des autres. Plutôt que de
déformer la réalité en émettant une quelconque hypothèse d'indépendance (trop
rarement vérifiée), il convient de tirer parti au maximum de toute l'information
véhiculée par ces relations.
Particulièrement fréquentes sont les relations de concomitanceet d'exclusion.
Elles traduisent respectivement une condition de présence ou d'absence d'un
caractère en fonction du "contexte" formé par d'autres caractères. Par exemple, il
intervient dans la classification des Mammifères le fait qu'ils soient ou non dotés
d'un placenta (distinction entre les Placentaires et les Aplacentaires) ; il est bien
évident que cela ne saurait être observé chez les individus mâles ; si le contexte
de la description correspond à un taureau, il est "non pertinent" de s'intéresser à
savoir s'il est gravide, ou au nombre des pis portés par ses mammelles. Notons
que, comme pour la "valeur «inconnu»", cela n'a pas de sens de parler de
"valeur «n. p»" sauf s'il s'agit de combler des cases vides dans un tableau de
caractères : l'information liée à la "non pertinence" du caractère gravide est
entièrement portée par le fait que le taureau est de sexe mâle, et traduit lefait
général de l'exclusion entre masculinité et gestation. La nature est ainsi faite.
On imagine sans mal l'existence de relations de concomitance, quand la présence
d'un caractère découle "automatiquement" du contexte. De telles relations ne sont
parfois sensibles qu'au spécialiste, et lui permettent de constituer son expertise.
Nous prendrons un exemple réel tiré du diagnostic en maladie des plantes, où
l'expert, constatant un dessèchement de l'extrémité des feuilles, va regarder à
l'endroit le plus inattendu, à savoir le "collet" (base de la tige), s'il n'y a pas là
un "chancre" qui entraverait la circulation de la sève; il exploite de la sorte une
relation de concomitance, et plus précisément une relation de cause à effet.
Du fait de la variété de la nature, les dépendances entre caractères ne sont que
rarement absolues ; par exemple, il existe des dessèchements non dûs à un
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