1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28

86

Chapitre 3

peut conduire à une intension stricte faussement généralisée. L'intension stricte s'applique donc à des descriptions subjectives dont on ne mesure pas toujours l'origine (imprécision ou variation) !

A partir de l'intension stricte, nous pouvons dériver une intension réduite ou diagnose stricte qui donne le plus petit jeu de conditions nécessaires et suffisantes d'appartenance à la classe. Chacune de ces conditions correspond à une différence inter-classe. Il faut remarquer que cette caractérisation succinte est relativeaux autres définitions de classes que l'on veut comparer pour être en mesure d'évaluer leurs différences : elle n'est pas absolue du fait qu'elle doit être modifiée à chaque fois qu'une nouvelle classe est prise en considération. Il s'agit en effet d'une "connaissance croisée" (différentielle) dont on a retiré tout ce qui est commun avec les autres définitions de classe. La diagnose, issue d'une intension stricte, est une diagnose observée.

le troisième niveau est une intension modaleou typiquedonnant des conditions suffisantesd'appartenance à la classe. Tout individu (typique) répondant à cette définition "caractéristique" de la classe en fait partie (= modèle de classe). Il peut y avoir néanmoins dans la classe des individus atypiques s'écartant de la définition de cette classe. Pour dériver une intension modale de la classe, on procède de la manière suivante :

On commence par ôter les exceptions de la classe (par exemple enlever les autruches de la classe des Oiseaux parce qu'elles ne volent pas). On forme ainsi une sous-classe épurée ne possédant que des individus typiques de la classe. On construit alors une intension stricte de la sous-classe typique, ce qui produit une intension typique de la classe.

Par réduction de l'intension typique par rapport aux autres classes, on obtient une diagnose modale ou typique(on supprime tous les éléments de l'intension modale de la classe qui ne caractérisent pas les autres classes : le résultat est par exemple : les Oiseaux volent). La plupart des "diagnoses" utilisées par les biologistes (surtout les botanistes) sont modales (elles évacuent les exceptions pour gagner en signification) ; elles comportent souvent une part plus ou moins importante de généralisation pour en faciliter la compréhension par le profane.

Par exemple, prenons les Orchidées qui est une des Familles la plus importante du règne végétal : de manière générale, elle est caractérisée par l'absence d'albumen dans les graines, la mycotrophie (vie en symbiose avec le mycelium des champignons) et des fleurs entomophiles (attirant les insectes) très zygomorphes (avec un plan de symétrie) [Guignard, 1989].

[!]

[!]

[!]