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peut conduire à une intension stricte faussement généralisée. L'intension
stricte s'applique donc à des descriptions subjectives dont on ne mesure pas
toujours l'origine (imprécision ou variation) !
A partir de l'intension stricte, nous pouvons dériver une intension
réduite ou diagnose stricte qui donne le plus petit jeu de conditions
nécessaires et suffisantes d'appartenance à la classe. Chacune de ces
conditions correspond à une différence inter-classe. Il faut remarquer que
cette caractérisation succinte est relativeaux autres définitions de classes
que l'on veut comparer pour être en mesure d'évaluer leurs différences :
elle n'est pas absolue du fait qu'elle doit être modifiée à chaque fois qu'une
nouvelle classe est prise en considération. Il s'agit en effet d'une
"connaissance croisée" (différentielle) dont on a retiré tout ce qui est
commun avec les autres définitions de classe. La diagnose, issue d'une
intension stricte, est une diagnose observée.
le troisième niveau est une intension modaleou typiquedonnant des
conditions suffisantesd'appartenance à la classe. Tout individu (typique)
répondant à cette définition "caractéristique" de la classe en fait partie
(= modèle de classe). Il peut y avoir néanmoins dans la classe des
individus atypiques s'écartant de la définition de cette classe. Pour dériver
une intension modale de la classe, on procède de la manière suivante :
On commence par ôter les exceptions de la classe (par exemple enlever les
autruches de la classe des Oiseaux parce qu'elles ne volent pas). On forme
ainsi une sous-classe épurée ne possédant que des individus typiques de la
classe. On construit alors une intension stricte de la sous-classe typique, ce
qui produit une intension typique de la classe.
Par réduction de l'intension typique par rapport aux autres classes, on
obtient une diagnose modale ou typique(on supprime tous les
éléments de l'intension modale de la classe qui ne caractérisent pas les
autres classes : le résultat est par exemple : les Oiseaux volent). La plupart
des "diagnoses" utilisées par les biologistes (surtout les botanistes) sont
modales (elles évacuent les exceptions pour gagner en signification) ; elles
comportent souvent une part plus ou moins importante de généralisation
pour en faciliter la compréhension par le profane.
Par exemple, prenons les Orchidées qui est une des Familles la plus
importante du règne végétal : de manière générale, elle est caractérisée par
l'absence d'albumen dans les graines, la mycotrophie (vie en symbiose
avec le mycelium des champignons) et des fleurs entomophiles (attirant les
insectes) très zygomorphes (avec un plan de symétrie) [Guignard, 1989].
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