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Chapitre 3

qu'un concept s'étend à d'autant plus d'êtres qu'il réunit moins de caractères comme le montre la figure 3.1 :

Nombre d'individus couverts par l'extension

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Fig. 3.1 : Rapport entre l'extension et l'intension

Ainsi la compréhension et l'extension sont en raison inverse l'une de l'autre. Animal a une extension plus stricte et une intension plus forte que Vivant, Vertébré a plus de compréhension qu'Animal et Mammifère plus que Vertébré.

D'après cette définition de la compréhension, l'intension est la partie signifiante du concept. Elle énonce certaines propriétés (supposées vraies)permettant de valider des connaissances du domaine. Elle exprime les conditions nécessaires et/ou suffisantes2d'appartenance d'un individu au concept.

Néanmoins, la question de savoir si l'intension prime sur l'extension est un problème philosophique qui dépend de l'observateur et de ses préoccupations. En effet, l'intension précède-t-elle l'extension dans la vision que possède l'utilisateur du domaine étudié ? Il semble naturel que la réponse soit oui pour un psychologue et un mathématicien : la définition ne peut être faite que par l'homme ! Ce à quoi le naturaliste objectera en posant la question suivante : est- ce que les animaux qui existaient au secondaire et que l'on a appelés dinosaures par la suite faisaient partie d'une classe ? Est-ce qu'ils existaient avant que le concept n'apparaisse ? Il semble aussi que oui ! Nous sommes ainsi en présence d'une dualité de point de vue résumée par la figure 3.2 :

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2Une définition n'est pas forcément nécessaire et suffisante du fait que des personnes différentes ont rarement la même compréhension d'un même phénomène naturel : voir plus loin les définitions des intensions minimales, strictes et généralisées des concepts au § 3.2.2.