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Certains mathématiciens comme Euler (1707-1783) ou Laplace (1749-1827)
prônent ce point de vue basé sur l'observation. Néanmoins, contrairement au
naturaliste pour qui l'observation est le critère le plus élevé (la vérification
effectuée dans de nombreux cas bien choisis est la seule méthode de
confirmation d'une loi hypothétique dans les sciences naturelles), le
mathématicien va plus loin dans son domaine en affirmant que si nombreuses
que puissent être des vérifications expérimentales, elles ne suffisent pas à
démontrer que la loi supposée est vraie. Cette bifurcation de point de vue tient
donc à la nature du domaine étudié (réfutabilité des hypothèses) : la récurrence et
la périodicité ne se rencontrent pas dans la nature !
Ensuite, nous nous plaçons du point de vue de l'informaticien dont
l'approche est située entre la démonstration et l'observation.
L'informaticien agit au niveau des descriptions : il donne la possibilité avec les
outils qu'il développe de normaliser les observations des naturalistes, élevées au
rang de descriptions comparables entre elles car utilisant le même schéma de
représentation. C'est à partir de ces descriptions que nous allons bâtir des
hypothèses "plausibles" par induction et que nous allons les vérifier grâce à
l'identification de nouvelles observations. Par les outils que l'informaticien
fournit, nous serons capables d'appliquer la méthode hypothético-déductive
chère à Popper [Popper, 1973], [Popper, 1978] :
"La méthode de la Science est une méthode de conjectures audacieuses et
de tentatives ingénieuses et sévères pour réfuter celles-ci".
Ces descriptions sont un premier niveau d'abstraction : elles constituent le terme
commun des deux approches et c'est pourquoi nous les traitons à part au chapitre
4 de cette thèse.
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