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Chapitre 1

1.5.3 L'application SPONTAX

Le projet SPONTAX (acronyme signifiant "Sponge taxonomies") servant de support d'application à cette thèse a pour objectif d'aider les biologistes à la classification et à la détermination d'éponges marines. Il est important de distinguer deux types de processus de classification pour bien fixer les objectifs :

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Le premier type est la classification naturelleétablie par les spécialistes qui ont regroupé les spécimens à des niveaux taxinomiques différents selon certains critères morphologiques et avec des méthodes diverses (embryologiques, biochimiques, histologiques, cytologiques, etc.). Les éponges appartiennent au Phylum Porifera (qui porte des pores) dans la Série des Invertébrés. Ce sont des animaux. Elles vivent presque toutes en milieu benthique (sur les fonds marins) à des profondeurs variées [Brusca R.C. & Brusca G.J., 1990]. A peu près 9000 espèces d'éponges ont été décrites au sein de trois Classes (Calcarea, Hexactinellida, Demospongia). Les Demospongia regroupent 95% des espèces vivantes décrites.

Les données sur lesquelles nous allons travailler représentent des spécimens d'un seul Genre d'éponges siliceuses appelé Hyalonemaet appartenant à la Classe des Hexactinellida (figure 1.7). Ce sont principalement des éponges de grande profondeur ancrées dans des sédiments mous et bien individualisées.

Série
Embranchement
Classe
Ordre
Famille
Genre
Sous-Genre
Espèce

--> Invertébrés
--> Porifera
--> Hexactinellida --> Amphidiscophora --> Hyalonematidæ --> Hyalonema --> Prionema
--> spinosum

Fig. 1.7 : Disposition du Genre Hyalonema dans la hiérarchie linéenne

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Le second type est la classification artificiellecorrespondant à une méthode informatique de partitionnement des descriptions. En analyse des données, les partitions obtenues (qui n'ont pas nécessairement de concept associé) produisent uneclassification alors qu'en intelligence artificielle, on recherche des définitions associées aux partitions (voir § 3.3.2). Le but poursuivi au départ du projet était de comparer deux classifications naturelles établies par deux experts au début du siècle [Schulze, 1902], [Ijima, 1926] avec une classification artificielle basée sur une technique informatique (apprentissage inductif avec KATE). Il faut savoir que les classifications qui ont été proposées sur ces espèces de Hyalonemasont essentiellement basées sur des caractères microscopiques liés aux différentes sortes de spicules8. Les

IMAGE imgs/Chapitre102.gif
8Les spicules sont de minuscules aiguilles siliceuses, dont l'agencement plus ou moins