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20
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Chapitre 1
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La façon classique permettant d'acquérir toutes ces connaissances est celle qui
utilise le cogniticien, spécialiste du recueil, de la représentation et de
l'implantation sur ordinateur des connaissances expertes. La transmission
(l'élicitation) des connaissances nécessite une méthodologie bien définie :
1) prendre un expert reconnu, motivé et disponible,
2) se familiariser avec le vocabulaire du domaine,
3) déterminer par interview les modalités du raisonnement de l'expert,
4) écrire la base de connaissances,
5) faire valider la base par l'expert, puis d'autres experts,
6) faire valider dans le milieu cible.
Les avantages de cette démarche sont bien connus :
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les règles énoncées donnent une meilleure accessibilité au non informaticien,
les facultés explicatives et justificatives sont directement reliées aux
informations que l'utilisateur a lui-même rentrées,
L'expert, aidé ou non du cogniticien, peut lui-même corriger et mettre à jour
les connaissances introduites, etc..
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Néanmoins, malgré des réussites remarquables telles que MYCIN en médecine
(maladies infectieuses) [Shortliffe, 1976], DENDRAL en chimie (structures
moléculaires) [Buchanan & Feigenbaum, 1978], ou encore PROSPECTOR en
géologie (prospection minière) [Duda et al., 1979], il faut bien reconnaître que la
mise au point d'une base de connaissances (le recueil d'expertise) reste très
délicate :
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l'expérience de l'expert s'est forgée à son insu, elle ne s'explicite pas
facilement hors contexte,
le formalisme des règles ... alors ...n'est pas toujours adapté à son
raisonnement, ainsi qu'au traitement des exceptions (multiplication des
prémisses), ou encore aux capacités d'explication (la trace des règles ne
suffit pas),
la modification d'une grosse base de règles est difficile à gérer (maintien de
la cohérence), et coûteuse (faisant intervenir le cogniticien),
les performances se dégradent au moindre oubli et cela donne une image
néfaste des compétences du système expert à ses utilisateurs,
il n'existe pas de méthodologie prédéfinie d'extraction des connaissances,
etc..
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Toute la question est de savoir comment faire pour acquérir le raisonnement de
l'expert et le modéliser sous forme de règles de production. Feigenbaum (1981)
a identifié cette tâche d'élicitation comme le "goulet d'étranglement" de
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