1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38

40

Chapitre 1

localisation et la répartition du symptôme sur la tige sont des champs (attributs) de l'objet "symptôme-extérieur-tige" qui sont hérités par les différents noms de symptômes (chancre-exterieur-tige, tache-ou-plage-exterieur-tige, etc.). On pouvait aussi justifier le bien fondé de l'héritage multiple en faisant hériter l'attribut "mesure" d'une tache quelconque vers l'objet "tache-ou-plage- exterieur-tige", alors que la couleur dépend toutefois de l'organe ou se situe le symptôme (elle masque la couleur de la tache-ou-plage plus générale) :

tache-ou-plage

IMAGE imgs/Chapitre137.gif
IMAGE imgs/Chapitre136.gif

tache-ou-plage-exterieur-tige IMAGE imgs/Chapitre138.gif

Fig. 1.6 : Représentation de la hiérarchie d'un symptôme en utilisant l'héritage multiple

Si ce mode de représentation est séduisant du point de vue informatique, il ne correspond pas du tout à la réalité biologique : un symptôme dépend d'un organe et non l'inverse ! De plus, la préoccupation de l'expert est d'obtenir des descriptions de qualité faites par lui-même ou d'autres biologistes. Comment faire alors pour guider l'observateur dans un tel graphe avec héritage multiple ? La préoccupation majeure de l'informaticien doit donc être de s'adapter à la réalité du domaine et de se prémunir contre son penchant naturel à vouloir faire "rentrer" le domaine étudié dans un modèle préfabriqué, quand bien même il s'agirait d'un langage à "objets".

Il n'est d'ailleurs pas exclu que la notion d'"héritage multiple" ne corresponde à aucune réalité naturelle tangible, et ne constitue en fait qu'un artifice pour traiter de l'influence de contextes variables.

En fait dans le problème précédent, on a mélangé à tort deux dimensions orthogonales qui sont la composition d'objets et la spécialisation d'objets. Ces deux dimensions doivent être distinguées dans le modèle descriptif et dans la représentation des connaissances, comme nous le verrons au chapitre 4.

1.5.2 Utilisation des langages de frames et de l'hypertexte

Pour répondre au problème d'obtenir des descriptions de qualité qui tiennent compte de la manière d'observer de l'expert, nous nous sommes tourné vers un langage de type hypertexte : HyperTalk d'HypercardTM. Ce choix permettait de construire rapidement des prototypes de questionnaires sans avoir à se préoccuper de la représentation interne des connaissances.