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représentation des connaissances par vecteurs "attribut-valeur" (logique des
propositions ou logique d'ordre 0). Il n'utilise aucune connaissance sur le
domaine, c'est à dire aucune taxonomie (ex : blanc et jaune sont des couleurs
claires), aucune règle (ex : lorsqu'il y a une multitude de taches sur une feuille,
alors leur taille est petite), aucune relation. Il ne peut pas par exemple représenter
les objets composites (une plante est formée d'une tige, de feuilles, de racines,
etc.) et les hiérarchies de spécialisation d'objets (un symptôme peut être précisé
par les termes de tache, anomalie de coloration, flétrissement, etc.).
Si ce mode de représentation des connaissances est adéquat pour certaines
applications simples, il s'est avéré beaucoup trop limité pour notre application en
pathologie végétale. Nous devons être capable de représenter un nombre
quelconque d'objets du même type : il peut en effet y avoir jusqu'à six
symptômes différents sur une même plante avec par exemple deux sortes de
taches sur les feuilles qui n'indiquent pas la même maladie ! Cette caractéristique
objective(car naturellement présente) ne peut pas s'exprimer autrement qu'en
introduisant des variables indicées aux objets comme par exemple tache(1) et
tache(2) indiquant que l'on a deux sortes de taches, ce qui est la caractéristique
d'un formalisme d'ordre 1 ou logique des prédicats.
De plus, la description des exemples est faite de manière subjectivepar des
observateurs de nature multiple. Les utilisateurs moins qualifiés que l'expert ne
reconnaissent pas forcément les symptômes à décrire : ils peuvent en voir qui
sont secondaires ou non pertinents aux yeux de l'expert (par rapport aux
maladies possibles de la plante). Ceci peut être dû soit à des "faux symptômes"
(par exemple, des taches de cuivre issues d'un précédent traitement à la bouillie
bordelaise) ou à des problèmes d'évolution ou de convergence des symptômes
observés à des stades avancés de la maladie (ex : un flétrissement évoluant en
jaunissement pour le "chancre bactérien"). La manifestation de la maladie
donnera l'apparence de deux symptômes différents que le technicien agricole
décrira alors que l'expert n'en verra qu'un seul, celui qui est la cause primaire de
la maladie (le flétrissement est ainsi le symptôme "pathognomonique" de
Corynebacterium michiganense) [Conruyt & Piaton, 1987]. Ce "bruit" lié aux
compétences en matière d'observation (fig. 1.2) illustre la complexité des
descriptions de symptômes que les utilisateurs sont capables de fournir au
système d'apprentissage.
Il est donc souhaitable que le système sache montrer comment observer, au
travers d'un questionnaire guidant l'observation de l'utilisateur. Cela nécessite
une hiérarchisation des descripteurs entre eux, chacun obtenant un statut propre
plus ou moins dépendant des autres dans la hiérarchie. La recherche d'un certain
ordre de description met en lumière la notion d'objetdans la structuration des
connaissances. Il n'est plus possible de considérer les caractéristiques comme
indépendantes les unes des autres comme cela est le cas dans les tableaux de
données classiques utilisés par ID3 ou Neddie.
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