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Une fois fixés les objectifs et le cadre de la démarche souhaitable, nous
exposons dans ce chapitre le cheminement conceptuel qui nous a amené à choisir
le thème de la robustesse des systèmes d'aide à la description, à la classification
et la détermination des objets biologiques pour cette thèse.
L'élaboration de notre approche est le fruit d'une démarche expérimentale
bénéficiant de plusieurs expériences sur le terrain "en vraie grandeur". Nous
retraçons maintenant l'historique de celles-ci afin de faire ressortir les points
importants à retenir pour justifier notre méthode d'acquisition des connaissances
et mettre en valeur notre conception de la robustesse.
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L'INRA (Institut National de la Recherche en Agronomie) a développé quinze
systèmes experts spécialisés dans le diagnostic des maladies des plantes : le
projet SEPV1[Le Renard, 1988]. Par exemple, TOM est le premier système
expert en agriculture de cette série [Blancard et al., 1985]. Il détermine les
maladies des tomates sur ordinateur ou Minitel à partir de la description des
symptômes par les agriculteurs ou techniciens agricoles. En 1986, tous ces
systèmes fabriqués par un couple "cogniticien-expert" étaient à l'état de
prototypes avancés, et l'INRA a alors décidé de les tester sur le terrain afin
d'évaluer leur fiabilité entre les mains des utilisateurs de la profession agricole.
Étant alors en troisième année d'une école d'ingénieurs en agriculture (l'ISARA :
Institut Supérieur d'Agriculture Rhône-Alpes), et attiré par les systèmes experts
sans avoir la compétence informatique pour en développer, nous avons proposé
un stage de longue durée à l'INRA sur le thème de l'utilisation, afin de
confronter l'offre et la demande. Le but était d'analyser l'impact socio-
économique des systèmes experts dans le milieu agricole et de proposer des
solutions d'adaptation de ces systèmes à leurs utilisateurs. Nous avons pu ainsi
expérimenter pendant 10 mois cinq systèmes experts sur le terrain (le blé, la
betterave, le pêcher, la tomate et l'oeillet) et proposer une étude plus approfondie
sur le système oeillet [Conruyt, 1986]. Lors d'un mémoire de fin d'études de
l'ISARA en 1987, dans le cadre d'un autre projet sur l'apprentissage
automatique des maladies de la tomate (INSTIL § 1.2), nous avons pu mettre au
point par écritune méthode d'acquisition des connaissances descriptives en
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