|
|
Certains statisticiens ont néanmoins une vision plus dynamique de la
robustesse : pour Tomassone (1991), la Statistique est un guide pour toute
démarche scientifique expérimentale. Elle demande de s'impliquer totalement
dans l'analyse d'un monde "réel" incomplet et flou pour aboutir à sa
représentation "virtuelle" obligatoirement schématique. Appliquer la Statistique
requiert un assemblage ad hocde trois composants : un Objectif, un Modèle, des
Données.
L'objectif O correspond à un ensemble de questions auxquelles la Statistique est
capable de répondre. Pour O fixé (ex : classification de plusieurs populations en
classes homogènes), il existe au moins un modèle M qui permet de l'atteindre.
Par modèle M, il faut comprendre deux éléments : une technique de sélection des
données D (échantillonnage, plan d'expérience) et une technique de traitement
des données quand on les aura acquises. Simultanément, un modèle M a besoin
de certaines données D pour pouvoir être appliqué. Pour un utilisateur, il est
indispensable de savoir quelles données D sont nécessaires pour utiliser M, et
donc pour atteindre l'objectif O qu'il s'est fixé.
Pour ces statisticiens, la robustesse liée à l'acceptation du résultat découle d'un
va-et-vient entre M et D autour de O fixé(figure 2.1). Cette robustesse est
provisoire tant que des éléments nouveaux ne viennent pas contredire le résultat
précédemment acquis.
|
|