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Le langage de représentation permet à l'expert de pouvoir exprimer toute sa
connaissance dans les descriptions. Il ne doit pas être contraint par certaines
limitations arbitraires de la logique (des propositions par exemple). Elles
l'empêcheraient par exemple de représenter des objets de même type présents
conjointement chez un même individu (voir la logique d'itération au § 4.4.6). De
plus, cette représentation doit être transparente pour l'expert, la syntaxe de
représentation ne le concernant pas, des outils conviviaux et interactifs d'aide à la
description doivent l'assister dans cette tâche. L'exhaustivité et l'ergonomie sont
les deux facteurs importants.
2.2.2.3 Facilité de mise en oeuvre par les utilisateurs
S'adapter au domaine, c'est prendre en compte les besoins des utilisateurs qui ne
sont pas des informaticiens. Il faut donc leur fournir des outils suffisamment
simples d'accès, attrayants et conviviaux. Il convient de faire attention à la
complexité des paramètres d'apprentissage introduits que l'utilisateur final aura
du mal à maîtriser. Ceux-ci peuvent être des choix de configuration d'interface,
des choix de différentes mesures statistiques pour le traitement, des possibilités
de pondération (coût de description d'un objet), des contraintes, des seuils...
En fait, il est nécessaire de bien observer les attitudes et comportements des
utilisateurs finaux du système afin de leur fournir des outils dédiés à leurs
besoins. Il faut se prémunir contre la tendance naturelle des informaticiens à
vouloir fabriquer des outils "génériques" applicables dans n'importe quel
domaine et que l'on appelle ensuite des "usines à gaz" du fait de leur difficulté de
mise en oeuvre et de leur inadéquation au problème posé. Chaque domaine
possède sa propre spécificité à laquelle l'outil devra s'adapter s'il veut réellement
répondre à une attente.
Inversement, le système ne doit pas être trop "spécifique" afin de ne pas devoir
développer un nouvel algorithme à chaque fois que l'on change d'application.
L'ergonomie, l'adaptation aux besoins exprimés et la compréhension sont les
trois facteurs qui facilitent l'utilisation du système.
2.2.2.4 Incrémentalité
C'est une caractéristique fondamentale trop souvent négligée par les concepteurs
car dépendant du choix des algorithmes retenus dans le système. Il existe deux
définitions de l'incrémentalité dans la littérature. La première, dite spatiale, vise
à traiter des bases de données de taille importante dans lesquelles il existe déjà
une structure d'arbre de décision A. Sans qu'il soit nécessaire de reconstruire un
arbre complet T à partir de tous les cas, ID5R [Utgoff, 1989] prend en compte
l'ancien arbre A et à partir des nouveaux exemples, modifie la structure de
manière à obtenir le même T. La seconde définition, dite temporelle, part du
principe que l'apprentissage est un processus continu et donc les connaissances
doivent évoluer à chaque fois qu'un nouvel ensemble d'expériences est réalisé.
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