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Dans le premier chapitre, nous avons fait l'historique de notre démarche fondée
sur l'utilisation des différentes solutions adaptées à la construction de systèmes
experts en pathologie végétale.
Nous voici maintenant devant un nouveau problème de classification et de
détermination dans le domaine de la systématique. Au départ, nous avions à
notre disposition un logiciel d'apprentissage automatique de règles de décision à
partir d'exemples : KATE [Manago & Conruyt, 1989]. Si nous savions
comment opérer avec les exemples (par induction), l'utilisation de cet outil
supposait préalablement réglées deux questions importantes :
1) Quelles descriptions traiter ?
2) Comment les acquérir ?
Une troisième difficulté a été identifiée lors de résultats expérimentaux dans une
application de détermination d'objets militaires [Manago, 1991]. En présence
d'observations incomplètes (dues au camouflage par exemple), le système expert
engendré par KATE pouvait fournir un diagnostic incertain et ne pas lever
l'ambiguïté entre un char et de l'artillerie légère !
Les deux premières questions sont de nature qualitative : la qualité des exemples
à apprendre est une caractéristiqueimportante avant leur traitement ; elle dépend
du bon déroulement de la procédurede description elle-même. Nous montrerons
ce premier aspect de la robustesse de la descriptiondans ce chapitre.
Ensuite, nous relierons la troisième question à la robustesse de la
consultationface aux valeurs manquantes ou réponses «inconnu». Nous
verrons dans cette thèse comment nous sommes parvenus à répondre à ces
différentes questions sur la robustesse. Mais, auparavant, nous allons étudier ses
différents aspects théoriques et pratiques ainsi que ses diverses interprétations
dans la communauté scientifique et parmi les utilisateurs.
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