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Chapitre 6

Une fois le questionnaire du domaine engendré, le générateur de questionnaire reprend sa taille initiale (une carte) au moment de la fermeture de la pile.

6.4.2 Entités conceptuelles et hypertextes

Pour pouvoir construire automatiquement un questionnaire à partir du modèle descriptif, il faut définir les transformations possibles entre les entités conceptuelles et les entités hypertextes.

Comme nous l'avons déjà dit au chapitre 3, les connaissances observables sont représentées dans un formalisme à base de frames (§ 4.5). Le formalisme informatique que nous utilisons pour représenter le modèle descriptif est différent du formalisme mathématique défini au chapitre 5. Ce dernier s'intéresse plus aux données elles-mêmes dont il veut formaliser la complexité (objets booléens, modaux, probabilistes, possibilistes, etc.). Or, si la complexité des données est une chose à ne pas négliger, nous souhaitons néanmoins bien distinguer la représentation de l'observable (le modèle descriptif) de la représentation de l'observé (les cas) afin d'assurer la cohérence du dernier par rapport au premier.

Par exemple, les règles chez les objets munis de méthodes et de propriétés (§ 5.4) ne font pas partie de l'observé mais de l'observable. Elles interviennent lors de l'établissement des descriptions pour maintenir leur cohérence, mais n'ont plus lieu d'être indiquées une fois celle-ci assurée.

D'autre part, nous avons choisi de nous placer dans un cadre d'objets booléens2 plutôt que dans celui des objets modaux. Ce choix nous semble plus proche de la pratique concrète pour représenter des descriptions de spécimens : en les observant, l'expert sait décider si oui ou non ils appartiennent à telle classe, ou encore si telle instance d'un composant de l'individu appartient à tel objet. L'expert n'a pas d'état d'âme en décrivant des individus et ne perçoit pas bien l'intérêt de pondérer ses choix à ce moment par des incertitudes. Cette manière de décrire avec des modalités telles que couleur(corolle) = souventrouge, rarementblanche correspond plus à l'approche par "descriptions" de concepts [Vignes, 1991], [Lebbe, 1991]. Cette approche est à nos yeux une manière de faire des descriptions potentielles (ce n'est pas de l'observé qui est décrit mais de l'observable qui est défini).

Pour représenter l'observable, nous nous baserons donc sur les langages de frames dont l'opérationnalité a déjà été largement éprouvée avec KRL [Bobrow & Winograd, 1977], FRL [Roberts & Goldstein, 1977], SHIRKA [Rechenmann, 1985], [Aguirre, 1989] ou KATE [Manago, 1988].

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2Objets dont la valeur de vérité est soit vraie soit fausse.