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Chapitre 6

De même, ces arbres ne doivent pas être assimilés à des taxonomies qui définissent une classification des individus, et dont chaque noeud constitue un taxon (un ensemble d'individus).

Le but des arbres est ici de structurer les descriptions. Cette structuration a lieu dans deux dimensions selon les deux relations les plus naturelles que nous avons mentionnées aux chapitres 3 et 4 : dépendances (relations de composition ou assertions composites) et spécialisations (relations d'héritage ou ordre partiel entre les objets).

L'objet (le composant) se trouve à la jonction de ces deux dimensions : d'un coté, il peut être partitionné. De l'autre, il peut être précisé. Afin de bien faire la distinction entre les deux notions, nous avons choisi de représenter graphiquement l'observable dans deux dimensions correspondant à des fenêtres graphiques différentes (figure 6.1).

Cette exigence permet de répondre à un des buts principaux du modèle descriptif qui est de servir d'ossature à un guide d'observation. Un arbre possède la propriété d'avoir un début (la racine) et une ou plusieurs fins (la feuille) et la "remontée" dans l'arbre ne s'effectue que par un seul chemin. C'est pourquoi nous avons décidé d'éviter une représentation graphique sous forme de réseau sémantique comme dans KL-ONE [Brachman, 1977], [Brachman & Schmolze, 1985] ou de graphe conceptuel [Sowa, 1984] dans laquelle les relations sont mélangées dans un même plan visuel. Cette manière de procéder (que l'on retrouve dans les applications industrielles) est inapplicable dans nos applications biologiques du fait qu'aucun ordre entre relations n'y est apparent.

Or la modélisation des descriptions d'un système naturel fait apparaître un ordre naturel dans les relations entre objets : un individu à décrire se décompose en objets et chaque composant peut être à son tour précisé (si nécessaire). L'individu représente la racine de l'arbre de (dé)composition alors que si l'objet est précisable, il se trouve être à la racine de l'arbre de spécialisation.

C'est pourquoi nous avons choisi de représenter explicitement la relation de composition (ou de dépendance) dans le plan principal. Chaque objet composant ce plan peut être ensuite précisé selon la relation de spécialisation (ou de particularisation). Cette structuration à deux dimensions "orthogonales" subordonne la relation de spécialisation à celle de composition (figure 6.1) :