|
|
origine de l'échantillon, etc.) ; ces informations ne
revêtent aucune signification classificatoire.
Avant même de savoir ce qu'on pourra en faire, on
peut se demander si un modèle différent et tout
aussi valable n'aurait pas pu être obtenu. Nous
pensons, sans pouvoir en apporter la preuve, que
l'application raisonnée des différentes logiques, en
commençant par la logique de composition, limite
considérablement le nombre de modèles
descriptifs fondamentalement différents qui
peuvent être produits.
L'analyse de l'observable ne permet en effet de
faire émerger qu'une organisation des
connaissances correspondant à une réalité de la
nature. Au moins dans leurs grandes lignes, les
modèles descriptifs obtenus peuvent faire l'objet
d'un consensus entre les différents experts
concernés. Inversement, on voit mal comment
deux experts travaillant indépendamment sur un
même domaine pourraient parvenir à deux
modèles incompatibles, la matière étant la même.
Bien entendu, il est capital que le modèle
descriptif soit modifiable, notamment pour
permettre l'introduction de caractères ou
d'attributs de caractères nouveaux. Il doit rester
opérationnel à l'échelle des taxons inférieurs, de
l'espèce à la famille par exemple.
Créer un modèle descriptif assurant une
représentation satisfaisante de l'observable d'un
domaine, et permettant de guider l'acquisition et
les traitements de descriptions de qualité, comme
nous le verrons plus loin, devrait donc s'imposer
comme une méthode de travail efficace et
valorisante.
Mais il serait souhaitable quecet apport soit
également manifeste quand il s'agit non plus d'un
domaine isolé, mais de plusieurs domaines
proches constituant un super-domaine. Par
exemple, comment faire pour développer des
modèles descriptifs pour les différents taxons
(genres ou familles) de Spongiaires ? Nous
manquons certes de recul sur ce sujet, mais un
certain nombre de réflexions peuvent être
avancées.
Idéalement, le modèle descriptif d'un domaine
doit être un sous-modèle (une restriction ou
spécialisation) du modèle descriptif du super-
domaine. Selon cette constatation, il faut donc
commencer par s'attaquer au super-domaine, puis
le restreindre à son domaine d'intérêt. Or, dans la
pratique, la seule solution viable serait un
développement modulaire des différents domaines
par différents experts, si possible en indépendance
les uns des autres. Concilier deux approches aussi
diamétralement opposées nécessite un compromis,
qui préserve à la fois l'unicité de la solution
globale (toutes les parties communes aux
différents modèles doivent être héritées du modèle
générique) et la liberté de chacun pour les parties
qui lui sont spécifiques. Il faudra donc un travail
de concertation préalable, d'autant plus facile à
mener à bien qu'il pourra se fonder sur la
|
|
généralisation critique d'un ou plusieurs modèles
préexistants.
La démarche méthodologique ci-dessus esquissée
peut se traduire par le schéma suivant :
|
|