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8J. LE RENARD, C. LÉVI, N. CONRUYT & M. MANAGO
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origine de l'échantillon, etc.) ; ces informations ne revêtent aucune signification classificatoire. Avant même de savoir ce qu'on pourra en faire, on peut se demander si un modèle différent et tout aussi valable n'aurait pas pu être obtenu. Nous pensons, sans pouvoir en apporter la preuve, que l'application raisonnée des différentes logiques, en commençant par la logique de composition, limite considérablement le nombre de modèles descriptifs fondamentalement différents qui peuvent être produits.
L'analyse de l'observable ne permet en effet de faire émerger qu'une organisation des connaissances correspondant à une réalité de la nature. Au moins dans leurs grandes lignes, les modèles descriptifs obtenus peuvent faire l'objet d'un consensus entre les différents experts concernés. Inversement, on voit mal comment deux experts travaillant indépendamment sur un même domaine pourraient parvenir à deux modèles incompatibles, la matière étant la même. Bien entendu, il est capital que le modèle descriptif soit modifiable, notamment pour permettre l'introduction de caractères ou d'attributs de caractères nouveaux. Il doit rester opérationnel à l'échelle des taxons inférieurs, de l'espèce à la famille par exemple.
Créer un modèle descriptif assurant une représentation satisfaisante de l'observable d'un domaine, et permettant de guider l'acquisition et les traitements de descriptions de qualité, comme nous le verrons plus loin, devrait donc s'imposer comme une méthode de travail efficace et valorisante.
Mais il serait souhaitable quecet apport soit également manifeste quand il s'agit non plus d'un domaine isolé, mais de plusieurs domaines proches constituant un super-domaine. Par exemple, comment faire pour développer des modèles descriptifs pour les différents taxons (genres ou familles) de Spongiaires ? Nous manquons certes de recul sur ce sujet, mais un certain nombre de réflexions peuvent être avancées.
Idéalement, le modèle descriptif d'un domaine doit être un sous-modèle (une restriction ou spécialisation) du modèle descriptif du super- domaine. Selon cette constatation, il faut donc commencer par s'attaquer au super-domaine, puis le restreindre à son domaine d'intérêt. Or, dans la pratique, la seule solution viable serait un développement modulaire des différents domaines par différents experts, si possible en indépendance les uns des autres. Concilier deux approches aussi diamétralement opposées nécessite un compromis, qui préserve à la fois l'unicité de la solution globale (toutes les parties communes aux différents modèles doivent être héritées du modèle générique) et la liberté de chacun pour les parties qui lui sont spécifiques. Il faudra donc un travail de concertation préalable, d'autant plus facile à mener à bien qu'il pourra se fonder sur la

généralisation critique d'un ou plusieurs modèles préexistants.
La démarche méthodologique ci-dessus esquissée peut se traduire par le schéma suivant :

ajuster

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Modèles existants

DESCRIPTIONS STRUCTURÉES

Lors de l'explication du paradigme de modèle descriptif, nous avons mis en évidence le va-et- vient entre l'observable et l'observé nécessaire à la progression des connaissances descriptives. Le schéma correspondant est tout à fait analogue à celui ci-dessus ; tous deux traduisent en effet la même démarche hypothético-déductive.

ajuster

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L'INDIVU, OBJET DE DESCRIPTION

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