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la même chose, dans la mesure où chaque binôme
est correctement employé.
Or la taxinomie des différents groupes
d'organismes se trouve à des niveaux
d'élaboration très variable, en fonction de la
complexité du groupe et du nombre de ses
spécialistes. Le problème de la qualité de la
taxinomie est maximal pour les taxons les plus
mal connus, dont les Spongiaires constituent un
bon exemple ; c'est dans ce cas qu'il apparaît le
plus important de disposer d'une base d'analyse
des caractères qui soit acceptée par tous les
spécialistes concernés.
On conçoit que la taxinomie s'affine grâce à
l'évolution des techniques d'observation. Ainsi, la
liste des caractères à prendre en compte lors des
déterminations se complète progressivement :
caractères externes, puis internes macroscopiques
puis microscopiques, biologiques puis chimiques,
adultes puis larvaires, géographiques puis
écologiques, etc. Combien de caractères encore
ignorés seront-ils utilisés à l'avenir ?
Car la détermination exige la connaissance d'une
diversité de plus en plus grande de caractères
indépendants, et celle de la variabilité de chaque
caractère, dont on tente de préciser les états. Le
nombre d'opérations variées à accomplir
augmente, et le temps nécessaire à l'identification
s'accroît corrélativement : collecte de spécimens
vivants, préparations de spicules, histologie,
mesures et calculs statistiques, dessins,
photographies, microscopie électronique, chimie
des produits majeurs, séquences ...
Des états partiels de la connaissance sont de temps
en temps dressés par le spécialiste d'un genre ou
d'une famille. Ces monographies peuvent donner
l'impression d'un savoir sûr et définitif ;
cependant, du fait de la constante évolution des
caractères pris en compte et de leur variabilité,
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