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Chapitre 0

similaires à ceux de certaines autres maladies déjà répertoriées (variabilité inter- classe faible).

De même, la variabilité intra-classe (intra-spécifique ou à l'intérieur d'un même groupe biologique) pouvant être très importante, l'approche que nous trouvons raisonnable consiste à fournir toutes les descriptions possibles de spécimens permettant de couvrir la classe et de les identifier en leur adjoignant l'étiquette du nom de la classe à laquelle chacun de ces spécimens appartient. Le nombre de descriptions est proportionnel à la capacité de l'expert d'appréhender la diversité d'une classe plus ou moins finement. Les descriptions sont en effet le reflet de son expérience à un moment donné. Nous pensons qu'il est préférable de multiplier les descriptions dans chaque classe, car il sera plus simple par la suite de changer le nom de l'étiquette de la classe plutôt que de modifier la description elle-même sans perte d'information. Il convient aussi d'éviter au maximum les descriptions trop généralisantes (les regroupements de descriptions) lors de la constitution d'une base de cas conforme à la couverture réellede la classe, et de déléguer la tâche de généralisation aux outils d'induction.

Inversement, les descriptions biologiques devraient recueillir le maximum d'information significative(c'est-à-dire avec une précision suffisante) dans le but de les classifier et les déterminer dans les détails. Idéalement, les descriptions portent sur une collection d'individus physiquement répertoriés et accessibles à de nouvelles interprétations, ce qui donne la possibilité aux descriptions de rester toujours conformes à la réalité des individus. Notre objectif à terme est de fournir des outils d'aide à la classification et à la détermination de spécimensdu présent et à venir, guidés en cela par le travail quotidien des systématiciens sur des échantillons biologiques.

Ces premières conclusions sont issues de notre démarche de terrain, c'est-à-dire que nous avons été confrontés à des données d'observation réelles et complexes sur différents sujets (diagnostic ou détermination de maladies en pathologie végétale à l'INRA2, classification de spécimens au MNHN3), et à des acteurs variés qui n'ont pas la même manière d'observer et de décrire. Avant d'en arriver à proposer des outils informatiques, il a fallu aller "au charbon" pendant deux années pour expérimenter différentes solutions auprès des utilisateurs : systèmes experts de diagnostic, questionnaires papiers, informatisés ensuite pour la saisie des descriptions sur minitel ou micro-ordinateur. Le chapitre 1de cette thèse met en avant la démarche d'observation de l'utilisationdes différentes solutions qui est la seule manière permettant de connaître réellement le problème posé. Nous allons montrer à chaque étape l'évolution de notre cheminement conceptuel qui a justifié la proposition du sujet sur la robustesse des systèmes dans l'aide à la description, la classification et la détermination d'objets biologiques. Il met en

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2Institut National de la Recherche Agronomique. 3Muséum National d'Histoire Naturelle.