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Le questionnaire généré est personnalisable par l'expert et adopte le dialogue
structuré de son modèle descriptif (l'ordre des objets). Pour l'objectif de
détermination, il est utile de faire participer d'autres utilisateurs au remplissage
de la base de cas à apprendre, le classement étant toutefois du rôle de l'expert.
En effet, la variabilité des manières d'observer et de comprendre le vocabulaire
spécialisé est un obstacle supplémentaire à de bonnes déterminations. Les
descriptions restent comparables entre elles puisqu'elles suivent le même
schéma, et il est préférable de les intégrer dans la même base de cas même si
elles proviennent d'utilisateurs hétérogènes.
Pour l'expert, ce travail répétitif de description peut sembler routinier et peu
valorisant comparé à la tâche de classification. Néanmoins, décrire fait partie
du travail quotidien du systématicien ; cela est nécessaire pour classifier s'il
veut accentuer sa familiarité avec ses objets d'étude, ce qui l'amène un jour à
découvrir certains caractères de différenciation des spécimens et émettre des
hypothèses sur les classes : ainsi, l'observation et la description peuvent
conduire à la découverte en révélant certaines régularités qu'il faudra par la
suite mettre à l'épreuve de nouveaux faits. C'est ainsi qu'il applique la méthode
scientifique : conjecturer et tester[Pólya, 1967] que nous pouvons interpréter
en biologie par le schéma suivant (figure 8.1) :
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