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La faculté de reconnaître un parasite est liée à un savoir acquis au cours d'une longue période
d'examen des échantillons en laboratoire. L'expert manipule des plants au niveau de l'individu et
à une échelle réellement plus restreinte et variée (loupe binoculaire, microscope) que les
techniciens et les agriculteurs qui voient la culture dans sa globalité.
La pratique routinière des isolements développe les capacités de mémorisation visuelle des
échantillons pour effectuer des comparaisons entre les maladies: il s'agit en effet de se rappeler
les symptômes sur la plante trois à cinq jours après que l'isolement a été éffectué pour qu'une
fois le diagnostic acquis, il puisse donner une réponse à l'agriculteur et le conseiller. Il arrive
que les experts établissent un diagnostic visuel en se rappelant un cas identique posé il y a plus
de trois ans !
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"C'est compliqué à expliquer... en fait, nous, on a l'habitude de ces trucs-là, presque
instinctivement on verra des trucs comme ça, boutures dures, mal foutues, dessèchement des
pointes, épaississement de la base, on posera vite la question : c'était déjà présent au moment
de la plantation ? " (cas de l'oeillet, S. Mercier, 1986).
3)L'expert a une "présomption", il soupçonne un parasite :
L'investigation demande à être approfondie. On a donc recours à des techniques de laboratoire de
haute précision, c'est-à-dire :
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champignon :
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isolement sur des milieux de culture,
essai de contamination : reproduction des symptômes sur des plantes
sensibles.
isolement sur des milieux de culture,
envoi à un service plus spécialisé de l'INRA.
examen au microscope électronique,
inoculation à des plantes hôtes,
diagnostic sérologique (test Elisa, immunodiffusion, SDS).
détermination directe,
envoi à la station de zoologie.
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Après examination en laboratoire, on aboutit soit à un résultat négatif, la cause des symptômes
reste indéterminée, soit à un résultat positif. L'hypothèse initiale devient alors une certitude et
l'expert peut identifier l'infection puis conseiller l'agriculteur.
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