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L'échantillon arrivant dans les mains de l'expert fait d'abord l'objet d'un examen visuel complété
par la lecture d'une fiche de renseignements ou bien des questions posées à la personne qui a
amené l'échantillon (technicien, agriculteur ou expéditeur).
L'expert effectue une observation visuelle de tous les organes en analysant très rapidement les
symptômes sur chacun d'eux. Avec l'habitude, l'expert arrive à trier les symptômes et à laisser
de côté les manifestations secondaires. Il ne regarde que ce qui est important pour l'identification
et laisse de côté les indices anormaux.
"Nous, on a cette déformation du fait que l'on manipule une énorme quantité d'échantillons, on
a tendance à ne retenir que le symptôme typique (au détriment des autres), qui n'apparaît pas
toujours sur l'échantillon qu'on a en main." (cas de la tomate, D. Blancard, 1987).
En cela, il possède une démarche plus globale et déjà orientée qu'une approche structurée et
algorithmique. Il va à l'essentiel et recherche le fait saillant en ne retenant que les symptômes
très caractéristiques. Il aboutit très tôt à quelques hypothèses qu'il va tenter de confirmer à l'aide
d'éléments complémentaires relatifs aux critères asymptomatologiques.
Ainsi, trois cas sont possibles:
1)L'expert pense à une affection non parasitaire :
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phytotoxicité,
accident climatique (écart trop important de température entre le jour et la nuit),
erreur culturale (excès d'eau par irrigation),
anomalie variétale ou génétique.
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Il formule cette hypothèse et il essaie de l'approfondir. Puis il cherche à la confirmer avec des
renseignements sur la conduite culturale au cours de discussions avec l'agriculteur ou le
technicien.
2)Le parasite est décelé après constatation de symptômesspécifiques ou bien observation
directe de celui-ci : il y a ici reconnaissance instantanée du faciès d'une maladie, liée à
l'identification du trait pertinent, sans besoin de pratiquer un isolement.
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